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Les Cancres Amoureux
03:20
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Entrelaçant leurs chaussures à scratchs assis sur le paradis d'une marelle qu'ils sont les seuls à atteindre
Les rictus plantés dans leurs joues aussi disproportionnées que tous les gosses du quartier
Leurs initiales à la calligraphie bancale dans un cœur vient d'être découvert gravées sur le chêne
Au milieu de la cour de récré là où le directeur mis au fait se déchaîne.
Ça sent la corvée de plâtre dans l'écorce pour ceux qui trouvent ça drôle...
Mais les cancres amoureux savent la jouer fine
Perchés dans les vapeurs de la colle à rustine
Non, les cancres amoureux n'ont peur de personne
Même s'ils en font des tonnes
Scotchés au radiateur attendant que la cloche résonne...
Qui aurait cru qu'était nés ce jour là les nouveaux Bonny and Clyde dealeurs de cléopatra
Les pantalons pleins de billes chapardées à la volette et dans leurs poches revolver : un compas
Butch Cassidy and the Kid without Butch Cassidy but with two kids
Et un niveau d'anglais à couper au couteau à bout rond dont ils ont une si bonne maitrise.
Ça sent les textes impigeables à recopier pour ceux qui trouvent ça drôle...
Refrain
Si les shérifs ont de quoi porter aux genoux leurs chaussettes en laine, pour les cancres amoureux la légende commence à peine
Alors que faire pour merder à fond, tenter la grande évasion, se faire le grillage de cette Alcatraz de l'éducation
Le mercurochrome pour peinture de guerre autour d'hématomes forgés sur un bitume dont le goudron et les plûmes menaçaient alors de la grippe aviaire
Les porte-mines sont des fléchettes empoisonnées qui atteignent en plein cœur une discipline piétinée
Ça sent les jours de retenue, main crasseuse dans la main crasseuse, seuls parcourant les rues...
Refrain
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2. |
Et Si..
02:57
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Verse du café froid sur les hortensias
Jette un froid par dessus une épaule exiguë
Me tape une fringale, me coule une dalle
De béton dans l’estomac pour ne plus jamais à avaler
Laisse choir mon cornet de frites sur la pelouse interdite
Caresse mes cheveux dans le vide pour contourner mon teint livide
Et si quelqu'un veut me crever les yeux
Je laisse des cure-dents dans la boite à gant
Et si quelqu'un veut m'arracher les yeux
Je l’accueille bras ouverts à la petite cuillère
Et si vous me trouver aujourd'hui
Dans l'oubli mais en bonne compagnie
C'est que j'ai su jouer la candeur
En mordant jusqu'au sang ma lèvre supérieur
Et quand je me sens vraiment trop mal
Je me dirige vers le centre commercial
A terre je jette ce qui ne dépasse pas trois balles
Et le reste je les avale
Je pousse des cadis, et des cris de Neandertal
Je prétend être cannibale
ça me détend
Verse un liquide amère sur un genet d'Angleterre
Jette un froid par dessus la foule à son insu
Perché sur un banc publique et si les gardiens rappliquent
Je plongerais dans les graviers, m'y baignerais déshabillé
Et si quelqu'un veut me crever les yeux
Je laisse des cure-dents dans la boite à gant
Et si quelqu'un veut m'arracher les yeux
Je l’accueille bras ouverts à la petite cuillère
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3. |
Visages Bizarres
03:44
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Les lèvres gercées cousues sur nos bouches tordues
Supportent mal sueur et chaleur
J'ouvrais le gaz pour le café et puis tout a fondu
Le temps, l'été, j'ai pas vu passer les heures
Faut dire sous un tel soleil de plomb
L'état solide n'est jamais bien long
Tout est flotte et tout y glisse
Toute la poussière s’immisce
Se mêle au café dans le torréfacteur
Par chance j'ai remis de l'eau à frémir
Par inadvertance j'y ai fais infusé le pire
Oh ! À nous tendre chaque nuit ses bras moites sans qu'on les rattrapes
Des aisselles de Morphée se dégage une odeur de pétrole coupé à l'eau de rose
Oh ouais ! Nos paupières sont lourdes !
La première tasse qui passe je la balance au hasard
A travers la pièce, peu m'importe qu'elle blesse
L'un de ces visages bizarres à la gorge sèche
Échappés des songes pour vider les gourdes
S'écharper dans les volutes caféinées dont l'odeur
Se charge de tout ce qui tombe par inadvertance
Dans le torréfacteur
La peau se met à frémir sans prévenir
Pas question de crever avant d'avoir pu dormir
Avant que le sommier ne crame on marche on plane
Épuiser les stocks et les doutes
Puisque le sommeil grille on s'en ait fait des tartines pour la route
Visages bizarres errants sous mon lit
Remplissez ce réservoir, le plein pour la nuit
De quoi rouler jusqu'au lac gelé
Où l'on aurait aperçu quelques glaciers sauvages endormis
Loin des fortes chaleurs et des insomnies...
Renversez du café, resservez du mazout
Et cessez d'y verser ce sucre de canne
Comme si sans ça j'avais pas déjà
assez d'un crâne en chocolat...
Ne soyez pas si naïfs il n'y a qu'en rêvant
Qu'on puisse conquérir la banquise en la caramélisant...
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Excellento Rennes, France
Rock francophone à base de riffs ravageurs, cascades et cornets de frites à la sauce surréaliste.
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